4 années sont passées depuis la Turbulence de « L’Enfant Sauvage », on se demandait même à quelle sauce les Bayonnais allaient nous manger ?! Car il faut l’avouer, depuis « The Link » et surtout « From Mars To Sirius », les gars de Gojira n’ont cessé de grimper, grimper ET GRIMPER dans la scène Métal Française, et maintenant Internationale, portant fièrement l’étendard du Métal Français à travers le Monde !
Mais nous ne sommes pas ici pour tarir d’éloges le Parcours,mais pour parler de ce nouvel opus qu’est « Magma », alors je dois vous avouer que (désolé pour le langage) bordel de merde je l’attendais celui-là !! Étant un adorateur (pas groupie attention hein!) du groupe, je me délecte toujours autant des albums précédents, et de ce fait, je vais être comme d’habitude, OBJECTIF ET NEUTRE dans mon analyse, en gros, j’explique : Je suis un badaud Lambda, on me propose d’écouter l’album, j’écoute 2-3 fois pour en saisir toutes les nuances, j’analyse, et j’écris !
Commençons dans le vif du sujet avec « The Shooting Star », qui bizarrement dans son intro me fait drôlement penser à « Spiders » de System Of A Down dans sa mélodie, cette mélodie possède quelque chose de galactique, de spatiale, elle vous hypnotise, et vous garde les oreilles concentrées à un point que je ne saurais pas vous décrire ! On pourrait limite penser à du stoner dans sa sonorité, mais cette mise en bouche est quelque chose qui m’a surpris, je m’y attendais carrément pas pour vous dire, et venant d’un groupe comme Gojira, je m’en étonne encore, alors qu’ils avaient annoncé clairement la couleur quelques semaines auparavant !
Ensuite on enchaîne avec « Silvera » que tout le monde a déjà entendu, et notamment vu en clip, et là, on entre dans le bain, comme si on vous plongeait la tête dans l’eau en mode « Tiens mon gars, c’est pour ton Bien ! », et bon sang que ça soulage, la rythmique est groovy, ça mets l’ambiance, c’est rythmé, ça mets la hype, bref t’as l’impression que chaque cellule de votre corps s’active au son de la musique et ne demande qu’à exploser, et c’est ça qui est bon !
« The Cell » est LA Parfaite chanson pour suivre « Silvera », elle s’inscrit dans une dynamique plus death, plus soutenue, avec les envolées vocales de Joe Duplantier, le côté carré de Mario, et l’ambiance encore mise une fois dedans, j’ai l’impression de voyager à travers mon corps, un peu comme dans la série « Il était une Fois.. La Vie » ! Alors certains d’entre vous penseront que je devrais arrêter certaines substances illicites, je répondrai à cela que j’ai arrêté toutes drogues depuis l’âge de 25 ans (après mon permis de conduire précisément), donc voilà !
Et passons maintenant à LA Chanson qui fait parler (en Bien ou en Mal), il s’agit de « Stranded », personnellement J’ADORE cette piste, ce petit côté Flanger dans les guitares, puis ces petites notes à la manière de Dimebag dans les années 90 qui me refait penser à la sublime époque de Pantera (surtout sur Vulgar Display Of Power), ça tranche, c’est net, c’est efficace, la mélodie vous prends aux tripes, puis en concert quand le groupe vous fait faire un Wall Of Death dessus, est-ce que vous refusez SÉRIEUSEMENT ?! Bah moi non !! Je parlerai aussi des passages voix claires de Joe, et je trouve que sur cette piste, autant dans cet album, ça fait un bien fou bordel ! Okay okay les Puristes vont pas apprécier, mais au bout d’un moment, il faut savoir évoluer, garder son Essence, mais aussi penser au Moteur, et ça c’est important !
« Yellow Stone », morceau instrumental qui vient couper l’album dans son milieu, pareil c’est une questions d’ambiance, et il est appréciable, d’ailleurs je n’ai pas souligné le jeu de Jean-Michel Labadie sur cette piste, et cet album, je le tiens à acquiescer sur son jeu, et ses lignes de basses qui sont justes divines à écouter !
Passons à « Magma », et cette piste est comme le Volcan qui sommeille, elle dégage une tranquilité, une Beauté, une Atmosphère, une Force musicale qui nous intrigue, et nous dépasse, alors je pourrais parler pendant 50 ans des instrus, mais quand je fais une chronique, j’exprime plutôt ce que je ressens dans l’écoute, et non la technicité, car Être technique c’est bien, mais faire passer des émotions c’est mieux, car c’est le but 1er de la Musique : « Partager et Transmettre », t’as beau faire un solo de 20min si les gens se font chier et ne vibrent pas, t’as plus qu’à te reconvertir en vendeur de grattes chez Cultura ! (Je n’ai rien contre les vendeurs de grattes chez Cultura d’ailleurs je précise!)
Pour clotûrer cette piste, je dirai que pour l’apprécier, il faut l’écouter calmement comme si l’on observait un paysage, une vallée en hauteur, de manière paisible car elle dégage une Force Naturelle.
« Pray » s’entame dans un rythme assez tribal dans son début, pour laisser place à la distorsion des grattes en palm mute (vous voyez je cause technique un peu là les râleurs!), et après 1min30 d’instru, de chauffe, on repart dans une ambiance un peu plus « mystique », quasi religieux, genre « Temple »,mais c’est sans connaître le groupe, qui même pas 1min après, te balance un condensé de breakdowns, d’agressivité dans la tête, on s’en prends plein les oreilles sur une courte durée certes,mais c’est ce qui fait le charme de cette piste, c’est le contraste qu’elle sait imposer, les cassures qu’elle provoque, l’énergie qu’elle déploie, la brutalité des changements de rythmes qui en font une piste super agréable, puis ce petit énervement vers 4min est juste divin, qu’est-ce que c’est construit intelligemment bon sang, Joe Duplantier est vraiment un zicos Hors Pair !!
« Only Pain » est un morceau qui nous rappelle terriblement les albums précédents, en gardant ce petit son de guitare qui fait la « Trademark » de Gojira, et me rappelle l’ambiance de « From Mars To Sirius », autant dire que je suis conquis dès les 1eres secondes, et le refrain reste en tête avec ce jeu de double additionné aux grattes, c’est juste du Bonheur en Riff !! Je note ce petit côté clair est vraiment le « Plus » de cet album, car il apporte une certaine notion de maîtrise, ce que n’avait pas forcément Gojira sur les précédents albums, là on sent clairement que le fait d’être considéré comme un Poids Lourd du Métal Mondial est clairement acquis, et ça se ressent, et tant mieux pour Eux, pour nous.
« Low Lands », chanson qui rends hommage à leur maman, suite à son décès, il y a 1 an de cela, et d’ailleurs les premières phrases parlent d’elles-même : « Tell me what you see, in the Afterlife, par-delà le Ciel, par-delà le Soleil ». Et pareil, cette chanson possède une Atmosphère assez « cosmique », assez caractéristique de cet album je trouve, la batterie dans cette chanson raisonne comme un Métronome naturel, en ajoutant le chant, et les instrus qui sont retenus par la bride, on a encore un morceau d’un calibre musical assez maîtrisé, et qui vous emporte dans un autre Univers, un Univers où votre âme vogue en tranquilité, comme dans un Vortex musical dans lequel vous n’auriez aucune emprise, où vous seriez juste soumis aux fluctuations mélodiques de ce morceau, comme une sorte de Périple, de voyage à travers les Cieux.
On en vient à la dernière chanson « Liberation », qui est un morceau acoustique accompagné de percussions. Je dois avouer, que je ne m’attendais nullement à ce genre de piste pour finir l’album, et ça m’a assez surpris dans l’ensemble, et avec ce petit interlude aux sonorités tribales, voire limite orientale, ça donne une couleur (sans mauvais jeu de mots), une empreinte à la fin de cet album, qui laisse espérer d’autres bonnes choses à venir pour Gojira.
En conclusion, la plupart des métalleux français attendaient cet album au tournant (j’en fais partie), et ce tout nouvel opus ne m’a pas déçu, il m’a clairement emballé, il y a une Force Naturelle dans cet album qui dégage une Maturité, une Énergie, une Dimension, une Atmosphère différente de ce que Gojira faisait avant, et je pense que le chant clair de Joe Duplantier est CLAIREMENT une bonne chose ! Cela offre un contraste mélodique, une toute autre interprétation, une Puissance, une Force Tranquille, voilà c’est ça, « MAGMA » de GOJIRA est un album qui respire le Zen, la Quiétude, la Force Tranquille, et tout ça pour le plaisir de nos oreilles !! Si vous avez la chance de les voir sur scène, courez-y, ça vaut largement le coup, pour les Autres qui les ont vu au Download Paris et au Hellfest, rendez-vous au plus tard le 1er Avril 2017 à l’OLYMPIA – Bruno Coquatrix pour un Live qui s’annonce déjà comme une Bonne Partie de Plaisir, car OUI !! Gojira c’est avant tout un Plaisir aussi bien en CD, qu’en Live.
TONY REAPER
«MAGMA » – GOJIRA
Sortie le 17 Juin via ROADRUNNER RECORDS
NOTE: 10/10